Considérée comme pays solution dans la lutte contre le réchauffement planétaire, la République Démocratique du Congo contribue avec ses vastes forêts et zones tourbières directement à la réduction du CO2 dans l’atmosphère. De plus, la transition énergétique et le changement vers la mobilité électrique nécessitent l’usage accru des multiples minerais lesquels se trouvent dans le sous-sol congolais. Par conséquent la production du cuivre et du cobalt va s’accroitre dans les années à venir.
Ceci peut être une bonne nouvelle pour le développement socio-économique de la RDC. Malheureusement on ne constate pas les effets désirés dans la vie des communautés riveraines des zones d’exploitation. Au contraire l’impact néfaste sur l’environnement et la santé de la population est accompagné par une structuration de la production informelle, en parallèle avec l’exploitation industrielle, caractérisée par des défis multiples.
Exclus du droit de travail dû au fait que le code minier prévoit l’organisation en coopératives des artisanaux, les creuseurs et autres travailleuses et travailleurs artisanaux gagnent insuffisamment leur vie dans des conditions difficiles. Echappant au système de négociations collectives, ils sont à la merci des acheteurs.
Du coup, sauf un labeur dur et usant, la majorité de la population dans les zones d’exploitations vivent dans une grande pauvreté, sans accès à des logements dignes, à l’éducation pour les enfants et aux services de santé appropriés.
Faute d’attribution des zones pour l’exploitation artisanale par l’Etat, les creuseurs se trouvent dans une situation de hors-la-loi, avec d’une part le risque d’expulsion à tout moment et d’autre part les accidents mortels fréquent dans les mines artisanales.
La fondation Friedrich Ebert soutient le mouvement syndical en faveur de la promotion du travail décent dans le secteur du cobalt dans la province du Lualaba. Ensemble avec cinq syndicats affiliés à IndustriAll Global Union, elle lutte pour une rémunération équitable dans le secteur minier industriel et artisanal. En facilitant le réseautage au niveau régional et international, la voix des syndicalistes gagne du poids face aux multinationaux.
Grace à l’acquisition des connaissances des affiliés congolais sur les règlementations internationales qui s’appliquent aux entreprises dans les chaines d’approvisionnement, ils peuvent mener un plaidoyer plus fondé afin d’améliorer les conditions de vie des communautés riveraines de l’exploitation du Cobalt.